Une zone humide d’intérêt européen
Situé entre Niort et l’océan, le Marais poitevin est un ensemble d’une grande richesse écologique par la diversité de ses milieux naturels, il est la première zone humide de la façade atlantique. Au carrefour de plusieurs grandes zones climatiques et à l’interface de la terre et de l’océan, il offre des sites propices aux oiseaux migrateurs…
L’histoire récente de la zone humide
L’histoire récente de la zone humide est marquée par une intensification de l’agriculture, dans les décennies 1980 et 1990 : recul de l’élevage herbivore au profit d’une mise en culture, généralisation du drainage des sols et développement de l’irrigation en périphérie du Marais (Plaines de Niort ouest, de l’Aunis et du Sud-Vendée).
Le non renouvellement en 1997 du classement du territoire en Parc naturel régional (de 1979 à 1996) a sanctionné cette évolution de l’occupation du sol et de la détérioration du patrimoine naturel qui en a découlé.
La mobilisation des acteurs locaux autour de la préservation et du développement équilibré du Marais a permis la reconquête en 2014 du label Parc naturel régional.
L’importance des zones humides
Les zones humides constituent des territoires d’une richesse exceptionnelle mais fragile. Biologiquement parmi les milieux les plus productifs de la planète, elles remplissent des fonctions écologiques multiples et importantes : tour à tour « éponge » ou « filtre », elles régulent et assainissent les eaux ; elles accueillent une biodiversité remarquable ; riches en éléments nutritifs, ce sont de véritables « viviers » alimentant une profusion de végétaux et d’animaux.
Les zones humides profitent également à l’homme sous de nombreux aspects : économique (agriculture, pisciculture, conchyliculture, tourisme, recherche…), socio-culturel (maintien de paysages et d’activités témoins d’une histoire et d’une identité)…
Des mesures spécifiques
En France, la superficie des zones humides représente moins de 5 % du territoire. Ces 30 dernières années, 85 % des zones humides françaises d’importance majeure ont subi des transformations significatives, dont certaines peuvent être qualifiées de dégradation.
Les zones humides sont reconnues comme des territoires d’importance internationale depuis 1971, grâce à la convention de Ramsar relative à la protection des zones humides comme habitat privilégié des espèces menacées. Elles entrent dans le droit français dans le cadre de la loi sur l’eau du 3 janvier (article 2) en 1992. Depuis lors, la France et l’Europe ont pris de nombreuses initiatives en leur faveur.